
LES VACCINS
Avant tout voyage il convient d’établir un programme de vaccination qui tient compte de deux critères :
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L’obligation administrative : elle correspond à la protection du pays contre un risque infectieux venant de l’extérieur plus qu’aux risques encourus par le voyageur.
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Les risques réels encourus par le voyageur. Ils varient en fonction de la situation sanitaire du pays visité, des conditions et de la durée du séjour, des caractéristiques propres du voyageur, en particulier l’âge et aussi les vaccinations antérieures. C’est donc un, voir deux mois avant le départ qu’il faut se préoccuper des vaccins nécessaires au risque d’être pris de court.
Cet aspect santé du voyage n'est vraiment pas à négliger et il représente un poste important de dépenses effectuées avant le grand départ.
Vous pouvez faire vos vaccinations dans n'importe quel hôpital possédant un centre SMIT (service des maladies infectieuses et tropicales) ou auprès du centre Pasteur si vous habitez Paris. Il faut savoir que la consultation de médecine des voyages, hors nomenclature, n’est pas prise en charge par l'assurance maladie ; elle est donc facturée au patient qui en assume le règlement intégral. La consultation varie de 30 à 60 € suivant le voyage (séjour de courte durée, tour du monde, expatriation).
Pour calculer ce qu'il vous en coûtera pour un tour du monde reportez vous au tableau ci contre (document réalisé avec l'aide du site de l'institut pasteur.

TRAITEMENT ANTI PALUDISME ? QUEL EST SON PRIX DE REVIENT ?
Le Paludisme sévit principalement en Amérique du sud, en Afrique centrale et de l'est et en Asie du sud-est. Il n'existe à l'heure actuelle aucun vaccin contre ce fléau.
En France, en 2011, 3560 cas d'importation ont été rapportés.
90% des cas de paludisme se trouvent dans les zones tropicales d'Afrique.
Les médicaments anti-paludisme ne garantissent pas une protection absolue contre l'infection et il est aussi important de se protéger des piqûres de moustiques dans les zones à risques. Leur coût est aussi très élevé. Le traitement préventif consiste en la prise d'un médicament .
Selon le pays visité, la durée du séjour et les caractéristiques individuelles de chaque voyageur, quatre médicaments peuvent être utilisés pour la prévention du paludisme :
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la chloroquine (Nivaquine ®100)
Un comprimé par jour pour une personne pesant au moins 50 kg. Chez les personnes de moins de 50 kg et chez les enfants, la posologie est de 1,5 mg/kg/jour.
La prise est à débuter le jour de l’arrivée dans la zone impaludée et doit être poursuivie pendant 4 semaines après la sortie de cette zone.
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l’association atovaquone (250 mg) - proguanil (100 mg) (Malarone®)
La prise est à débuter le jour d’arrivée dans la zone impaludée et doit être poursuivie pendant une semaine après la sortie de cette zone. La durée de prise continue de l’atovaquone-proguanil dans cette indication devra être limitée à 3 mois, faute de disposer à ce jour d’un recul suffisant en prophylaxie prolongée.
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la méfloquine (Lariam® 250)
Un comprimé une fois par semaine, pour une personne pesant plus de 45 kg.
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le monohydrate ou l’hyclate de Doxycycline :
Elle peut entraîner une photodermatose par phototoxicité. Pour limiter ce risque, on conseille la prise le soir au cours du repas, au moins 1 h avant le coucher.
La prise est à débuter le jour de l’arrivée dans la zone à risque, et à poursuivre 4 semaines après avoir quitté la zone impaludée.
C'est en fait un antibiotique prescrit pour soigner de nombreuses maladie (infections respiratoires, ophtalmiques et génitales) ainsi que pour soigner le cholera, la passteurellose, la brucellose ou encore l'acné.
La Doxycycline est prescrite si on effectue un séjour dans les zones résistantes à la méfloquine (zone forestière de la Thaïlande, frontalière du Cambodge, du Myanmar et du Laos) et pour les sujets intolérants à la méfloquine.
LES CONTRE INDICATIONS
Comme tous les médicaments bien sûr les médicaments anti paludisme ont des effets secondaires plus ou moins gênant. Les enfants et les femmes enceintes devront prendre énormément de précautions. Il y a également un risque de photosensibilisation à ne pas négliger avec certaines molécules.
LES PRIX ET LA POSOLOGIE
Consultez le tableau que j'ai concocté pour y voir plus clair, vous pourrez choisir le traitement qui vous conviendra le mieux et celui qui sera le plus adapté à votre budget.

SE PROTEGER DES PIQURES DE MOUSTIQUES ?
Les mesures à observer sont les suivantes :
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Porter le soir des vêtements longs, imprégnés d’insecticide : les vêtements ainsi que les toiles de tente peuvent être imprégnés par pulvérisation (spray) ou par trempage (I’insecticide utilisé doit alors être la perméthrine). On peut se procurer en pharmacie des flacons vaporisateurs de perméthrine. La pulvérisation se fait sur les parties externes des vêtements.
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Appliquer un produit répulsif (insectifuge) sur les parties découvertes du corps : l’application du produit doit se faire dès le coucher du soleil sur toutes les parties découvertes du corps, visage compris, ainsi que sur les parties pouvant se trouver découvertes à l’occasion de mouvements.
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La durée de la protection varie de 2 à 5 heures : elle dépend de la concentration du produit et de la température extérieure. Les applications seront renouvelées plus fréquemment en fonction de la transpiration ou des bains et des douche. Ces produits peuvent être toxiques s’ils sont ingérés : éviter tout contact avec les muqueuses buccales ou oculaires. La pulvérisation de répulsif sur les vêtements est possible mais de courte efficacité (2 heures) car le produit est volatil.
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Dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide (deltaméthrine ou perméthrine) : la moustiquaire imprégnée d’insecticide assure la meilleure protection contre les piqûres de moustiques nocturnes. Elle doit être en bon état (pas de déchirure) et utilisée correctement (soit bordée sous le matelas, soit touchant le sol). On peut se procurer des moustiquaires déjà imprégnées en pharmacie ou dans les magasins d’articles de voyage, ou les imprégner soi-même avec des kits d’imprégnation disponibles en pharmacie. La durée d’efficacité du produit est de 6 à 8 mois. Même dans les pièces climatisées, utiliser un diffuseur électrique d’insecticide (penser au kit d’adaptation de prises de courant), car la climatisation réduit l’agressivité des moustiques mais ne les empêche pas de piquer. A l’extérieur, on peut faire brûler des tortillons de pyrèthre.
Il est important de se protéger contre les piqûres de moustiques, car cela permet de prévenir également d’autres infections ayant le même mode de transmission, en particulier la dengue, très répandue sous les tropiques et l'encéphalite japonaise (infection virale transmise par le moustique Culex), qui pique au coucher du soleil dans les zones rurales d'Asie.
LES PRODUITS CONNUS POUR LEUR EFFICACITÉ :
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Picaridine
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PMDRBO
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IR3535

AUTRES RISQUES ET BOBOLOGIE
LES ANIMAUX VENIMEUX
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Serpents
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Araignées, scorpions, fourmis
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Animaux marins
Comment se protéger ?
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Porter bottes et pantalons longs dans les zones à risque, ne pas retourner les pierres à main nue,
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Faire du bruit en marchant surtout la nuit,
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Dormir sous une moustiquaire,
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Porter des chaussures dans l'eau.
En cas de morsure de serpent :
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Désinfecter la plaie et enlever bagues, bracelets ...
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Repos complet, calme et transport rapide dans un centre médical qui appliquera le sérum,
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Ni incision, ni succion de la plaie, ni garrot,
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Les dispositifs type "Aspivenin" n'ont pas prouvé leur efficacité
AUTRES RISQUES
L'altitude et le "mal de montagne"
En fait la diminution de la quantité d’oxygéné dans l'air diminuant , les globules en transportent moins et de ce fait doivent augmenter pour approvisionner notre corps. Mais cela se fait tout a fait normalement si on prend la précaution de monter graduellement. Sauf cas rares l'emploi de médicaments n'est pas nécessaire.
Dans certains endroits du monde comme au Pérou, les autochtones peuvent proposer un remède très efficace et peu cher: le maté. c'est une herbe qu'on boit en infusion et qui aide entre autre à supporter l'altitude.
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Consulter avant un séjour à plus de 3000 m
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Monter par paliers progressifs pour s'adapter,
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Arrêter de monter si maux de tête, nausées, vertiges et consulter sur place.
Quelques solutions :
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Les remèdes homéopathiques peuvent faire partie de la trousse pharmaceutique lors d’un trek. Ils sont peu encombrants, peu fragiles et stables au froid et à la chaleur. Leur absorption sous la langue les rend faciles à prendre quelles que soient les circonstances. Mais consultez au préalable un médecin homéopathe.
En cas de symptômes (maux de tête, fatigue, absence d’appétit, nausées, vertiges, insomnie, gonflement localisé), on peut utiliser Coca 7 CH, 3 granules 3 fois par jour.
Plus les symptômes sont aigus, plus il faut répéter la prise du médicament (par exemple 3 granules toutes les 30 minutes). Ensuite on espace les prises du médicament dès que l’amélioration apparaît. -
Aspirine et paracétamol pour les maux de tête.
Évitez de prendre des antalgiques puissants contenant des dérivés morphiniques, qui sont des dépresseurs respiratoires.
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Ce médicament facilite l’acclimatation des premiers jours en augmentant la réponse ventilatoire à l’hypoxie. Ce médicament a à la fois un effet préventif mais également curatif tant que le MAM reste modéré, à la dose d’1 cp à 250 mg, 2 fois par jour.
Pour les cas plus graves, les médicaments suivants, (et surtout la descente) sont beaucoup plus utiles :
• Un inhibiteur calcique, le plus utilisé étant l’Adalate : traitement de l’œdème pulmonaire (uniquement). Ce produit est un vasodilatateur qui fait baisser la pression dans l’artère pulmonaire, très élevée chez les malades.
• Un corticoïde injectable, le plus utilisé, car vendu en kit prêt à l’emploi, étant le Soludécadron 4 mg, à faire en intra-musculaire dans la fesse, geste facile à apprendre avant de partir : traitement de l’œdème cérébral.
Ces médicaments doivent être administrés dès le diagnostic établi, ils peuvent améliorer un peu l’état respiratoire ou neurologique du patient en quelques minutes, mais ne suffisent en aucun cas à traiter le problème, qui nécessite une descente immédiate, éventuellement précédée d’une séance de caisson.
LA DIARRHÉE DU VOYAGEUR
Au cours de leur séjour tropical, près de la moitié des voyageurs souffrent de diarrhée ou "tourista". Le risque est fonction du niveau sanitaire du pays visité.
Quelle est la cause ?
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Infectieuse, le plus souvent,
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Bactéries (80%) : E. Coli, salmonelles...
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Virus (10-20%) : Rotavirus, entérovirus,
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Parasites (0-5%) : Amibes, giardiase...
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Liée au stress, épices, type d'alimentation...
Comment la prévenir ?
Avoir une bonne hygiène de base :
- Lavage des mains avant manipulation des aliments, après être allé aux toilettes,
- Couvrir les plats pour éviter les mouches,
Hygiène corporelle et générale :
Il faut se prémunir des bactéries ou parasites qui peuvent se trouver dans les sols ou l’eau (prévention du larbish, anguillulose, ankylostomoses, bilharzioses, infections cutanées...).
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Eviter de laisser sécher le linge à l’extérieur ou sur le sol ;
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Ne pas marcher pieds nus sur les plages ;
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Ne pas s’allonger à même le sable ;
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Porter des chaussures fermées sur les sols boueux ou humides ;
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Ne pas marcher ou se baigner dans les eaux douces ;
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Ne pas caresser les animaux.
Boire des boissons potables :
- Boissons encapsulées
- Eau minérale (attention aux glaçons)
- Eau purifiée (bouillie, filtrée, désinfectée par des comprimés chlorés)
Préférer certains aliments :
- Cuits et consommés chauds,
- Pain, biscuits, gelées, sirops, agrumes, féculents...
- Crudités et fruits pelés par vous mêmes...
Eviter certains aliments :
- Coquillages, crustacés, poissons crus ou mal cuit,
- Plats cuisinés, consommés froids,
- Lait frais, œufs, glace, glaçons.
Que faire en cas de diarrhée ?
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Boire abondamment (cola, bouillon salé, thé),
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Manger riz, féculents, bananes,
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Prendre les traitements indiqués (type smecta, désinfectant intestinal, anti diarrhéique ...),
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Consulter en cas de diarrhée sévère ou traînante malgré les traitements et de la fièvre apparaît
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Utilisation des sachets de réhydratation orale de type OMS ou dérivés,
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Savoir reconnaître les signes de gravité

COMPOSEZ VOTRE TROUSSE A PHARMACIE
TROUSSE DE PHARMACIE :
II n’existe pas de trousse de pharmacie type et chacun choisira sa composition par rapport à ses habitudes de vie. Celle-ci est sera adaptée en fonction du voyage (demander conseil à votre médecin). Les médicaments doivent être emportés dans leur emballage et non pas en vrac, pour éviter tout risque d’erreur et surtout qu'il soit facilement identifiable aux passages en douane.
On peut conseiller au minimum
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Un antipaludique à usage préventif, un répulsif contre les moustiques ;
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Un médicament contre la douleur et la fièvre (le paracétamol se conserve mieux que l’acide acétylsalicylique (aspirine) à la chaleur) ;
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Un antidiarrhéique ;
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Un médicament contre le mal des transports.
Divers :
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Thermomètre incassable ;
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Crème pour les brûlures ;
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Désinfectant cutané ;
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Collyre (conditionnement monodose) ;
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Pansements stériles et sutures adhésives ;
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Bande de contention ;
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Epingles de sûreté ;
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Produit pour désinfection de l’eau de boisson ;
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Crème solaire ;
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Préservatifs ;
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Seringues à usage unique.

PRECAUTIONS PARTICULIERES POUR LES PERSONNES FRAGILES
Sujets porteurs d’une maladie chronique :
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Conserver avec soi un compte-rendu médical (si possible rédigé en anglais ou dans la langue du pays de destination) mentionnant les traitements en cours sous leur dénomination commune internationale (DCI), ainsi que les coordonnées d’un médecin correspondant spécialiste ;
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Emporter le formulaire adéquat d’accords internationaux fourni par la C.P.A.M. (Carte européenne d’Assurance maladie, qui remplace l’ancien formulaire E 111 pour les ressortissants des pays de l’Union Européenne) ;
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Souscrire un contrat d’assistance international.
Les décalages horaires doivent être considérés pour la prise de certains médicaments (pilule anticonceptionnelle, insuline,...) ainsi que pour la fatigue et les troubles du sommeil. Les excursions en altitude (supérieure à 3000 mètres) doivent faire l’objet d’un avis médical spécialisé avant le départ.
Pour les personnes :
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Portant un pacemaker cardiaque ;
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Portant une prothèse auditive ;
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Atteintes d’affection ORL ;
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Atteintes de maladie veineuse (port de bas conseillé pour les vols de longue durée) ;
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Atteinte de drépanocytose.
Une consultation médicale avant le voyage est nécessaire pour permettre de juger :
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De la faisabilité du voyage ;
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De l’adaptation éventuelle des conditions du voyage ;
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Des vaccinations à pratiquer ;
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Des médicaments à emporter.
En tout état de cause si vous avez un traitement à prendre durant votre voyage le plus simple est de faire un stock suffisant avant votre départ pour ne pas avoir de problème d'approvisionnement. Cependant, quelques traitements (comme la trithérapie par exemple) sont très onéreux et très contrôlés il faut alors faire une demande à la Sécurité Sociale dont on dépend quelques semaines avant le départ pour pouvoir retirer en pharmacie son traitement. Attention cependant la durée de traitement ne peut excéder trois mois ce qui coince pour des voyages plus long comme le tour du monde. Il reste la solution de passer par les DOM-TOM mais cette solution est plutôt chère. A vous de voir quelle stratégie vous mettrez en place pour palier à cette difficulté.